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Les internationaux de Strasbourg, pour combien de temps ?

janvier 15, 2012 in Alsace tennis, Tennis

Jean Gachassin (à gauche), le président de la FFT, et Denis Naegelen (à droite), qui encadrent Claude Foehry, vice-président de la CUS chargé des sports, se sont livré à un marathon, hier à Strasbourg, auprès des partenaires publics et privés des Internationaux WTA de Strasbourg. Photo Jean-Marc Loos.


Le président de la Fédération française de tennis était hier aux côtés de Denis Naegelen pour soutenir le tournoi WTA strasbourgeois auprès des instances régionales et des partenaires – existants ou éventuels – de l’épreuve alsacienne.

Jean Gachassin n’a pas été international de rugby pour rien : tout « Peter Pan » qu’il fut, lorsqu’il monte en première ligne, ça se remarque. Hier, l’ancien arrière a mis ses talents de VRP de luxe au service de Denis Naegelen, le directeur des Internationaux WTA de Strasbourg programmés cette année du 21 au 27 mai, pour rappeler combien la fédération tenait à une manifestation sportive toujours très chahutée. « Nous voulons tout faire pour que le tournoi reste en France, et tout faire pour qu’il reste à Strasbourg, assure le président de la Fédération française de tennis (FFT). Je suis venu à Strasbourg pour aider Denis et pour discuter avec les partenaires institutionnels et privés du tournoi, pour leur redire notre attachement à cette épreuve. J’ai senti de leur part une vraie volonté de pérenniser l’événement en Alsace ».

L’an dernier à pareille époque, Denis Naegelen devait faire face à la concurrence nouvelle du tournoi WTA de Bruxelles, plus richement doté que celui de Strasbourg (637 000 dollars contre 220 000).

 

300 000 euros pour boucler le budget 2012

Malgré tout, l’édition 2011 des « IS » avait été l’une des plus réussies. Un record de fréquentation (20 000 spectateurs contre 15 000 il y a deux ans), un plateau de qualité avec une joueuse charismatique (Andrea Petkovic) qui l’emporte face à « la » Française en devenir (Marion Bartoli), et un déménagement gagnant de Hautepierre au TC Strasbourg : autant de signes d’espoir pour l’organisateur haut-rhinois.

Et pourtant… Denis Naegelen doit cette fois-ci composer avec la défection de la BNP, qui a décidé de se tourner vers… le tournoi de Bruxelles, notamment pour y faire la promotion de Fortis, sa filiale belge. Manque à gagner pour l’épreuve strasbourgeoise : 90 000 euros.

« En tout, il nous manque encore 300 000 euros pour boucler notre budget de 1,2 million, indique le directeur du tournoi alsacien. Nous avons une bonne visibilité sur quelque 120 000 euros. Il nous faut donc encore en trouver 180 000. Nous n’aurons peut-être pas de sponsor aussi important que BNP. Mais si nous en trouvons dix plus petits, ça m’ira très bien aussi ! »

L’ancien joueur professionnel de tennis ne désespère pas d’équilibrer le budget du tournoi 2012 : « Je suis persuadé que nous pouvons y arriver. Les décisions se prennent en ce moment dans les entreprises et les collectivités. La présence de Jean Gachassin à nos côtés est un signe fort que nous leur adressons. Contrairement à ce que j’ai parfois pu entendre, l’édition 2012 se fera, et elle se fera à Strasbourg ».

 

Un match à l’usure

Que ce soit pour rameuter les sponsors ou attirer les joueuses, le match avec Bruxelles est lancé. Et pour Denis Naegelen, il se jouera à l’usure : « A priori, Bruxelles a plus de moyens que nous, et encore, ce n’est pas sûr… Ce dont je suis certain, en revanche, c’est que les organisateurs là-bas visent un profit à court terme, alors que nous, nous voulons installer notre tournoi dans la durée, ici, dans son nouvel écrin à Strasbourg. Dans ce contexte, notre pugnacité peut faire la différence ».

Pour autant, le directeur du tournoi sera peut-être amené à revoir son budget à la baisse : « Si jamais nous devions faire des économies pour la prochaine édition, je ne les ferai pas sur la qualité de l’accueil, en tout cas. J’attendrai probablement plus longtemps pour composer le plateau du tournoi. Car avec le temps, les prétentions financières des joueuses deviennent en général plus raisonnables ».

Le temps jouera-t-il en faveur de Strasbourg ? Jean Gachassin, qui n’a pas compté le sien hier, en est persuadé : « On aura peut-être deux, trois années difficiles. Mais il y a tout, ici, pour faire éclater ce tournoi ». Dans la bouche d’un rugbyman, ça ferait peur. Dans celle d’un président de fédération, c’est un vrai encouragement.

 

Par Jean Deutsch (L’alsace.fr : http://www.lalsace.fr )

 

Le championnat individuel senior 2012 (Bas-Rhin)

janvier 13, 2012 in Alsace tennis, Championnat, Tennis

 

Participer au championnat procure des avantages supplémentaires aux joueurs (comparés aux tournois classiques) :

  1. On remporte des points additionnels lors d’une victoire grâce « au bonus championnat ».

  2. Les matchs se déroulent exclusivement le week-end, ce qui est pratique lorsque l’on a un planning chargé.

  3. L’inscription est moins cher que les tournois classiques.

Je vous conseil donc de privilégier ce format de compétition pour ces raisons mais également pour les installations qui sont de bonnes qualité.

 

Bon jeu

 

 

Les premiers pas de Davy Sum sur le circuit ATP

décembre 31, 2011 in Alsace tennis, Tennis

 

Le dernier de la bande par Christophe Schnepp des DNA : http://www.dna.fr/sports/2011/12/30/le-dernier-de-la-bande

 

Mathieu, Herbert, Olivetti, Steger, Pepe, Groll, Vogt et Jeuch sont les Alsaciens à évoluer actuellement ou dans un passé récent, au sein du circuit de l’ATP. Dans leurs pérégrinations à travers les tournois, ils ont été rejoints depuis l’été dernier par le Strasbourgeois Davy Sum (-15, Ill TC).

ALLER VOIR SI L’HERBE est plus verte ailleurs est une vertu. Choisir de s’expatrier pour progresser est un acte courageux et réfléchi. Ces qualificatifs conviennent à Davy Sum (21 ans), l’un des ténors du tennis alsacien de retour au bercail depuis le printemps dernier après avoir passé quatre ans entre l’Alsace et les Etats-Unis.

Quatre ans d’études aux Etats-Unis

Né à Strasbourg, Davy se familiarise avec le tennis par son père et Alban son frère aîné. C’est au TC Lingolsheim, sous la houlette de Bertrand Perret, qu’il prend son envol et décroche des titres de champion d’Alsace chez les jeunes.

Il passe son Bac S au lycée Marie-Curie de l’Esplanade. Classé 1/6, c’est le moment de prendre une décision importante. « En France, il est difficile de concilier des études poussées et le tennis à haut niveau », résume-t-il. Mais aux Etats-Unis, c’est possible.

Le choix de s’exiler Outre-Atlantique a été payant. Davy Sum pose ses raquettes dans l’état de Caroline du Nord, dans la ville de Buies Creek, à l’université de Campbell dont l’emblème est un chameau. C’est là où il va devenir « Bachelor » après avoir décroché un diplôme en économie et marketing.

C’est là-aussi où il va travailler dur sur les courts et progresser rapidement grâce à la flexibilité du planning. « Jamais auparavant, je ne m’étais entraîné de la sorte. C’était un peu le rythme d’un Pôle espoirs. »

En mai 2011, arrivé au terme de son cursus, diplôme en poche, c’est à nouveau l’heure des choix.

Intoxication alimentaire en Lituanie

« Je ne savais pas trop quoi faire, se souvient-il. Je pouvais continuer en Masters mais la compétition n’était plus possible. »

Il opte pour la rentrée définitive en France où il est alors classé -4/6. Ses victoires aux tournois d’Ostwald (26 juin), Illkirch (10 juillet) et Saverne (14 juillet) signent son retour gagnant en Alsace. « J’ai vraiment bien joué », se souvient-il.

Le grand tournant intervient quelques jours plus tard lorsque le « team » Herbert (Pierre-Hugues le joueur et Jean-Roch le coach) lui propose de l’emmener dans les pays baltes pour découvrir les tournois Future et faire office de sparring-partner.

« C’était une très bonne opportunité et une belle expérience. De plus, étant classé -4/6, je pouvais jouer les qualifications de ces tournois ». Ce qu’il fait à Vilnius (Lituanie) où il réussit à sortir de ces « qualifs ». Puis il bat un Suédois au premier tour du tableau final ce qui lui donne son premier point ATP. Coup d’essai, coup de maître !

La suite est moins drôle : après cette victoire, Sum est victime d’une intoxication alimentaire. « Je me suis évanoui. Je pars à l’hôpital où je finis sous perfusion… Le tournoi est terminé pour moi. »

La semaine d’après, il est à Jurmala, en Lettonie. Il a le feu vert des médecins et gagne son premier tour des qualifs par abandon de son adversaire, victime lui aussi d’une… intoxication alimentaire. Sum entre à nouveau dans le tableau final où il prend une «tôle» contre le Letton Juska au 1 er tour.

Du plaisir au TC Plaisir

Lancé dans le grand bain, il découvre les exigences de ce niveau, les joies des victoires, les longs voyages (où il s’entraîne avec ses tours de cartes à jouer) et l’obligation de savoir bien s’organiser. En septembre, il passe un tour au Future de Mulhouse avant de vivre ce qui est, à ce jour, le plus grand moment de sa carrière naissante.

«Le tournoi du TC Plaisir est le plus abouti à ce jour, raconte-t-il. Je sors des qualifications et j’arrive jusqu’en quart de finale où je mène 6-3, 4-4 contre Forcin avant de perdre. Au tour précédent, contre Reix, j’avais sorti un super match.»

Puis ce fut Leimen (Allemagne) où il est repêché au dernier moment («J’étais à la douche ! ») pour le tableau final.

Fin octobre s’arrêtent ses états de service. Davy Sum est blessé à l’adducteur. Le repos et les soins s’imposent. Le 18 décembre, il réapparaît en interclubs avec l’Ill TC mais ce n’est pas encore la grande forme. Le prochain essai est prévu début janvier dans le tournoi de son nouveau club.

«Tant que je progresserai, j’insisterai»

Dans l’optique où les voyants repassent au vert, il espère bien enchaîner avec les Future de Bagnoles, Bressuire et Feucherolles.

Si Lionel Romann s’occupe de sa préparation physique, Davy Sum n’a pas de coach attitré. « Ce serait bien mais ce n’est pas gratuit…» Dès que possible, son père vient le voir jouer. «Son avis m’est important».

Le Strasbourgeois n’est pas effrayé par cette solitude qui est le pain quotidien d’une très grande majorité de joueurs.

Physiquement, il sait où se renforcer. Dans le jeu, il a appris qu’être trop défensif coûte de l’énergie et qu’il faut posséder un service efficace et régulier. «J’ai envie de continuer, dit-il. De tenter cette aventure sur un ou deux ans. Tant que je progresserai, j’insisterai.»

par Christophe Schnepp des DNA.

 

Bon jeu.